Dans le cadre de la fonction publique territoriale, la formation professionnelle continue des agents publics est un levier essentiel pour garantir l’adaptabilité et la qualité des services publics face aux évolutions technologiques et réglementaires. Cependant, la question du refus de formation par un agent se pose fréquemment, notamment en raison de contraintes personnelles ou professionnelles. Alors que la législation 2025 précise encore davantage les obligations des agents en matière de formation, il est crucial de comprendre les droits des agents, mais aussi leurs devoirs liés à la gestion des ressources humaines dans les collectivités territoriales. Cette analyse approfondie dévoile les conditions et limites du refus d’une formation professionnelle dans l’emploi public, afin de mieux appréhender les mécanismes qui encadrent ces pratiques en 2025.
Les obligations des agents territoriaux face à la formation professionnelle en 2025
La fonction publique territoriale impose aux agents une obligation de formation professionnelle continue, inscrite dans le cadre du statut général des fonctionnaires. Cette obligation vise à développer les compétences des agents et améliorer la qualité du service public. En 2025, cette exigence reste d’actualité et s’appuie sur les dispositions législatives récentes, conformément à la législation 2025 et aux recommandations des autorités compétentes.
Conformément à l’article L. 121-9 du Code général de la fonction publique (CGFP), tout agent public est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées, ce qui intègre la participation aux actions de formation professionnelles décidées par la hiérarchie ou prévues dans le plan de formation de la collectivité territoriale. Le refus non justifié de formation peut alors constituer une violation des obligations des agents et être interprété comme un manquement professionnel.
Typologie des formations imposées dans la fonction publique territoriale
- Formations statutaires obligatoires : Ces formations, encadrées par le décret n°2008-512 du 29 mai 2008, concernent principalement la sécurité, la prévention des risques, et les compétences liées à la fonction publique. Ces modules doivent être suivis obligatoirement et sont exclus du droit individuel à la formation (CPF).
- Formations inscrites au plan de formation : Elles répondent aux besoins évolutifs de la collectivité et aux projets professionnels des agents. Elles peuvent être obligatoires ou facultatives selon la politique de gestion des ressources humaines de chaque collectivité territoriale.
- Formations personnalisées à la demande de l’agent : Ces formations sont financées par le compte personnel de formation ou via des dispositifs spécifiques et laissent à l’agent une liberté d’initiative totale.
L’administration territoriale a pour obligation de proposer des formations cohérentes avec les missions des agents et le développement des compétences, mais aussi de les informer de leurs droits à la formation professionnelle, notamment via le CPF accessible aux agents publics.
| Type de formation | Obligation de suivi | Conséquences en cas de refus | Mode de financement |
|---|---|---|---|
| Formation statutaire obligatoire | Obligatoire | Sanctions disciplinaires possibles | Budget de la collectivité |
| Formation planifiée par l’administration | Variable (souvent obligatoire si priorité stratégique) | Évaluation au cas par cas, risque professionnel | Budget de la collectivité |
| Formation demandée par l’agent (CPF) | Volontaire | Aucun refus ne peut être imposé à l’agent | Compte personnel de formation |
Les obligations des agents dans la fonction publique territoriale s’étendent au-delà du simple suivi de la formation. Elles englobent également la loyauté, le respect de la subordination hiérarchique et la réalisation effective des tâches confiées, comme le rappelle la législation en vigueur (voir plus sur droits et obligations des agents publics).

Les droits des agents et cas légitimes de refus de formation dans la fonction publique territoriale
Malgré l’obligation de formation continue, la législation reconnaît certains cas de refus justifié par les agents publics territoriaux. En 2025, cette reconnaissance est encadrée pour préserver l’équilibre entre obligations professionnelles et situations personnelles ou contraintes spécifiques.
Les motifs considérés comme légitimes pour refuser une formation professionnelle incluent :
- Raisons médicales : Problèmes de santé justifiés par un certificat médical peuvent dispenser temporairement ou durablement l’agent.
- Contraintes familiales ou personnelles : Obligations impérieuses (garde d’enfants, maladie d’un proche, situation d’aidant familial) peuvent constituer un motif recevable.
- Incompatibilité avec le poste : Formation non pertinente par rapport aux fonctions exercées ou invalidant les conditions de travail habituelles.
- Projet professionnel personnel divergent : Parfois, l’agent peut démontrer que la formation proposée n’est pas adaptée à ses objectifs professionnels validés.
Dès lors, il appartient à l’agent d’expliquer clairement son refus et de fournir les justificatifs nécessaires. Une communication transparente avec la hiérarchie peut alors permettre d’envisager des alternatives, comme une formation à distance ou un report de la session.
| Motif de refus | Exigences justificatives | Modalités d’acceptation |
|---|---|---|
| Raisons médicales | Certificat médical détaillé | Examen par le service médical de la collectivité |
| Contraintes familiales | Justificatifs administratifs (par ex. certificat de scolarité, attestation | Discussion avec RH et proposition d’alternatives |
| Incompatibilité avec poste | Analyse de poste par la hiérarchie | Possible réorientation de la formation |
| Projet professionnel divergent | Plan de carrière ou projet professionnel écrit | Négociation avec service RH |
Pour aller plus loin sur les procédures liées au refus de demande de formation, les agents peuvent consulter des ressources spécifiques telles que cette page spécialisée.
Gestion des ressources humaines et dialogue entre agent et collectivité
La gestion des ressources humaines (GRH) dans les collectivités territoriales repose sur un dialogue constructif. Le refus de formation, lorsqu’il survient pour un motif légitime, doit être traité avec compréhension et flexibilité dans un cadre réglementaire préétabli. Il est donc recommandé à l’agent et au gestionnaire RH de privilégier la concertation pour identifier des solutions adaptées.
Conséquences professionnelles du refus de formation dans l’emploi public
Dans la fonction publique territoriale, refuser une formation sans motif légitime peut engendrer des conséquences professionnelles notables, notamment sur la trajectoire de carrière de l’agent. La hiérarchie dispose en effet de moyens pour sanctionner ce comportement qui entrave le bon fonctionnement du service public.
Les conséquences incluent :
- Avertissements et rappels à l’ordre : Première étape disciplinaire en cas de refus non justifié.
- Sanctions disciplinaires : En fonction de la gravité et de la répétition, les sanctions peuvent aller de la suspension à la révocation.
- Impact sur l’avancement et la mobilité : Une mauvaise appréciation de l’implication dans la formation professionnelle peut freiner les promotions ou les mutations.
- Perte de droits associés : Par exemple, suspension de certains avantages liés aux formations, comme le droit à la mobilité professionnelle facilitée.
| Type de conséquence | Description | Mesures alternatives possibles |
|---|---|---|
| Avertissement | Notification écrite à l’agent précisant le manquement | Médiation et dialogue avec RH |
| Sanction disciplinaire | Suspension, blâme, voire révocation selon la gravité | Recours internes et commission administrative |
| Blocage de carrière | Refus de formation impactant les promotions | Plan de formation personnalisé ou reclassement |
| Perte d’avantages | Suspension des bénéfices liés à la formation | Propositions de formations alternatives |
Il est essentiel de rappeler que toute sanction doit respecter la procédure disciplinaire garantissant les droits de la défense de l’agent. Pour approfondir la réglementation, la consultation du site officiel dédié à la formation des agents territoriaux est conseillée.

Procédures et recours en cas de refus de formation imposée par l’administration territoriale
Lorsque l’administration impose une formation et que l’agent la refuse sans justification légitime, plusieurs procédures sont prévues pour gérer ce conflit, incluant notamment des recours pour préserver les droits des agents tout en assurant le respect des obligations de service public en 2025.
Dans ce contexte :
- Dialogue et négociation : L’administration doit s’assurer que l’agent a bien compris les enjeux et les bénéfices de la formation. Une phase de discussion préalable est souvent obligatoire.
- Recours auprès de la commission administrative paritaire (CAP) : L’agent peut saisir la CAP pour contester la décision de refus de dispense ou pour faire valoir ses arguments face à l’administration.
- Recours contentieux : En cas de décision défavorable au sein de la CAP, l’agent peut saisir le tribunal administratif pour contester la sanction ou l’obligation imposée.
- Médiation : Des procédures de médiation administrative peuvent être proposées afin de trouver un terrain d’entente sans passer par des procédures contentieuses longues.
| Phase | Description | Acteur concerné |
|---|---|---|
| Dialogue préalable | Explication des raisons de la formation et écoute des arguments de l’agent | Direction RH et agent |
| Saisine de la CAP | Intervention pour arbitrer le conflit | Agent, représentants du personnel, administration |
| Recours judiciaire | Contestations auprès du tribunal administratif | Agent, autorités judiciaires |
| Médiation | Recherche d’un accord à l’amiable | Agent, administration, médiateur |
Ces procédures participent à un équilibre délicat entre le respect des droits des agents et la nécessité d’assurer une fonction publique territoriale efficace au service des citoyens. Il est également utile de consulter les pratiques innovantes en matière de gestion des formations via des plateformes numériques accessibles aux agents, permettant de concilier contraintes personnelles et professionnalisme. Plus d’informations sur la procédure en cas de refus de formation sont disponibles sur cette ressource spécialisée.
Impact des obligations de formation sur les carrières dans les collectivités territoriales en 2025
La formation professionnelle n’est pas un simple ajout aux responsabilités des agents territoriaux, elle est partie intégrante de leur gestion de carrière. Conformément à la législation récente, respecter l’obligation de formation est une condition sine qua non pour accéder à certains avancements et bénéficier de dispositifs spécifiques dans les collectivités territoriales.
Les carrières sont impactées à plusieurs niveaux :
- Accès valorisé aux promotions : Les agents ayant suivi avec assiduité les formations indispensables ont plus de chances d’accéder aux échelons supérieurs.
- Adaptation aux évolutions du service public : La formation contribue à maintenir la qualité des services rendus à la population locale, ce qui valorise l’engagement professionnel de l’agent.
- Consolidation du projet professionnel : La formation permet de développer de nouvelles compétences, ouvrant la voie à des réorientations ou spécialisations.
- Prise en compte dans les évaluations professionnelles : La participation active aux formations est souvent évaluée dans le cadre des entretiens annuels et bilans professionnels.
| Aspect de la carrière | Rôle de la formation professionnelle | Conséquences en cas de refus |
|---|---|---|
| Promotion interne | Participation à des formations validantes | Blocage possible de la progression |
| Mobilité professionnelle | Adaptation aux nouveaux postes par la formation | Difficultés à accéder à d’autres fonctions |
| Reconnaissance professionnelle | Valorisation des compétences acquises | Moindre reconnaissance dans le parcours |
| Plan de carrière | Intégration des formations dans la progression | Non considération des demandes de poste |
Les agents sont donc invités à considérer la formation comme un investissement personnel et professionnel. La bonne gestion des ressources humaines dans les collectivités territoriales, qui inclut un accompagnement personnalisé dans ces processus, favorise l’épanouissement et la sécurité des parcours professionnels. Pour approfondir, des analyses complémentaires sont disponibles sur des plateformes spécialisées telles que leregain.fr.
